
Fiche d'identité
Une molécule aux propriétés fascinantes
Le resvératrol est un polyphénol présent notamment dans le raisin noir qui a été remarqué initialement pour ses vertus cardioprotectrices [1] puis pour sa propriété à empêcher la survenue et le développement de cancer in vitro et in vivo [2]. Il est ensuite apparu que le resvératrol était une molécule capable d’activer l’enzyme Sirt1 [3] et que, par ce biais, elle permettait d’allonger l’espérance de vie chez la levure, et différents organismes (nématode, mouche, poisson).
Un allongement important de l’espérance de vie en bonne santé a également été observé chez la souris rendue obèse par une alimentation trop riche en calories . Cet allongement passe par la réduction des pathologies résultant de ce régime (réduction des atteintes cardiovasculaires, métaboliques, hépatiques…). Un allongement de l’espérance de vie en bonne santé est également observé chez la souris non obèse [4].
Intérêt du resvératrol dans la lutte contre le vieillissement
Le resvératrol est un polyphénol naturellement synthétisé qui sert de barrière de défense contre les invasions fongiques chez les plantes. On le retrouve dans la peau du raisin, le vin (particulièrement le vin rouge), les myrtilles, les arachides et la renouée du Japon [1, 2].
Un anti-oxydant très efficace
Le resvératrol est un puissant antioxydant qui neutralise les radicaux libres et les empêche d’endommager les cellules [2]. Par le biais de deux actions complémentaires, il protège la paroi interne des artères contre les dommages causés par les radicaux libres et optimise la vasodilatation en protégeant la capacité du corps à manufacturer de l’oxyde nitrique.
Un activateur des sirtuines
Les sirtuines sont une classe d’enzymes NAD-dépendantes qui affectent le métabolisme cellulaire en régulant l’expression de certains gènes. Le resvératrol est un activateur de la sirtuine 1, codée par le gène SIRT1 (un suppresseur de tumeurs) permettant ainsi d’améliorer la fonction mitochondriale et de ralentir la prolifération de certains cancers [3, 4]. Ce gène exerce également un contrôle sur la longévité de plusieurs espèces animales, dont l’homme.
Les bienfaits du resvératrol
Les bienfaits du resvératrol sont divers et des centaines d’études, majoritairement sur l’animal, ont été menées et démontrent plusieurs bienfaits aidant à favoriser et à protéger notre santé. Parmi eux, on peut noter l’effet préventif vis à vis des maladies cardiaques, du diabète, des maladies neurodégénératives et du cancer, la réduction de l’hypertension ou la réduction du mauvais cholestérol [6, 7, 8].
Comment agit-il sur le vieillissement ?
En plus du rôle que joue le resvératrol dans la prévention des maladies liées à la vieillesse, d’autres études ont été menées durant les deux dernières décennies établissant une relation directe entre le resvératrol et la durée de vie prolongée. Parmi celles-ci, une étude a démontré que le resvératrol imite la restriction calorique, principale stratégie anti-âge documentée jusqu’à présent. Des tests sur les animaux ont révélé que la restriction calorique induite par le resvératrol pouvait prolonger la vie animale de 60% [9, 10, 11].
- Nombre de publications: plus de 4000
- Molécule disponible: libre service
- Mode d’administration: orale
- Posologie: 250 mg/jour (minimum)
Prévention des maladies cardio-vasculaires : Le resvératrol possède des vertus thérapeutiques qui peuvent agir dans le traitement de maladies cardiaques. Il permet de diminuer le LDL (mauvais cholestérol), prévenir le durcissement des artères ainsi que d’en maintenir la pression constante [7, 8].
Prévention du cancer : Plusieurs études suggèrent que le resvératrol agit dans la prévention et le traitement du cancer grâce à l’activation de certains gènes, dont p53 [5, 12].
Prévention du vieillissement de la peau : Des recherches indiquent que le resvératrol permet de lutter contre les dommages cutanés causés par les rayonnements UV, via une supplémentation ou appliqué par application directe. La marque Caudalie a décidé d’en faire son produit phare anti-rides [13].
Précautions d’emploi du resvératrol
Effets secondaires: La dose quotidienne recommandée de resvératrol est d’au moins 250 mg. Le resvératrol n’a pas d’effet secondaire connu, mais puisque le réel pourcentage du resvératrol sous forme de supplément peut varier, il est très important d’acheter des suppléments provenant d’une source réputée et de suivre le dosage recommandé.
Le resvératrol peut être consommé en buvant de vin rouge ou en mangeant du chocolat noir ou des fruits rouges par exemple, mais aussi en prenant des suppléments naturels. Sachant que la consommation de vin peut entrainer des risques pour la santé liés à l’alcool, la préférence naturelle de la majorité des gens est de prendre du resvératrol sous forme de supplément.
Peu d’effets toxiques: Le resvératrol est une molécule organique qui possède une large palette d’actions sur la santé. Aucune étude n’a révélé de toxicité chez l’Homme.
Une récente étude met en doute les bénéfices du resvératrol lorsqu’il est pris en supplémentation seule. Il apparait que les bienfaits de cette molécule apparaissent lors de la combinaison du resvératrol avec des bioflavoinoides, des anti-oxydants naturellement présents dans les fruits et légumes [14].
[1] Siemann, E.H., and Creasy, L.L. Concentration of the Phytoalexin Resveratrol in Wine. Am. J. Enol. Vitic. 1992, 43, 49.
[2] Miyagi Y, Miwa K, Inoue H. Inhibition of human low-density lipoprotein oxidation by flavonoids in red wine and grape juice. Am J Cardiol. 1997 Dec 15;80(12):1627-31
[3] Howitz, K.T., Bitterman, K.J., et al. Small molecule activators of sirtuins extend Saccharomyces cerevisiae lifespan. Nature, 2003, 425, 191–196.
[4] Lagouge M, Argmann C, et al. Resveratrol improves mitochondrial function and protects against metabolic disease by activating SIRT1 and PGC-1alpha. Cell. 2006 127 (6): 1109–22.
[5] Jang, M., Cai, L., et al. Cancer Chemopreventive Activity of Resveratrol, a Natural Product Derived from Grapes. Science, 1997, 275, 218.
[6] Marambaud P. Resveratrol Promotes Clearance of Alzheimer’s Disease Amyloid-β Peptides, J Biol Chem. 2005 Nov 11;280(45):37377-82
[7] Liu Y, Ma W et al. Effect of resveratrol on blood pressure: A meta-analysis of randomized controlled trials, Clinical Nutrition. 2014, 34 (1): 27–34.
[8] Szmitko PE, Verma S; Verma. Cardiology patient pages. Red wine and your heart. Circulation. 2005, 111 (2): e10–1.
[9] Pearson, K.J., Baur, J.A., et al. Resveratrol Delays Age-Related Deterioration and Mimics Transcriptional Aspects of Dietary Restriction without Extending Life Span. Cell Metab. 2008, 8, 157–168.
[10] Wood, J.G., Rogina, B., Sirtuin activators mimic caloric restriction and delay ageing in metazoans. Nature, 2004, 430, 686–689.
[11] Timmers, S., Konings, E., et al. Calorie Restriction-like Effects of 30 Days of Resveratrol Supplementation on Energy Metabolism and Metabolic Profile in Obese Humans. Cell Metab. 2011, 14, 612–622.
[12] Boocock DJ. Phase I Dose Escalation Pharmacokinetic Study in Healthy Volunteers of Resveratrol, a Potential Cancer Chemopreventive Agent, Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2007 Jun;16(6):1246-52
[13] Ndiaye, M; Philippe, C; Mukhtar, H; Ahmad, N. The Grape Antioxidant Resveratrol for Skin Disorders: Promise, Prospects, and Challenges. Archives of Biochemistry and Biophysics. 2011, 508 (2): 164–170
[14] Richard D. Semba et al., Resveratrol Levels and All-Cause Mortality in Older Community-Dwelling Adults, JAMA Internal Medicine, 2014, 174, no. 7: 1077–84









Vous me direz, cela fait des siècles que les gens utilisent la médecine pour augmenter leur espérance de vie. Et il est vrai que depuis 1900, la durée de vie de l’espèce humaine augmente de 3 mois chaque année : tous les jours, nous gagnons en moyenne 6 heures d’espérance de vie [1].
Pour augmenter indéfiniment l’espérance vie et repousser la limite maximale de notre longévité, les transhumanistes proposent entre autres de stopper les mécanismes d’autodestruction programmés de l’être humain à l’origine du vieillissement. En effet, aux alentours de l’âge de vingt ans, le corps humain débute un cycle d’autodestruction programmé qui mène à une mort certaine de l’individu, au maximum un siècle après son déclenchement (donc, aux alentours de 120 ans).
Les transhumanistes envisagent aussi d’utiliser toute les technologies disponibles pour améliorer les capacités de l’être humain actuel. Certes sur ce point les transhumanistes n’ont rien inventé ; ainsi, les hommes préhistoriques ont compris très vite l’intérêt de porter des fourrures, sorte de “prothèse vestimentaire” pour améliorer le résistance d’homo sapiens aux rigueurs climatiques.



Là-dessus, sauf petite cachotterie de la part de Calico (spin-off de Google sur la vie éternelle), ou de toute autre petite entreprise de biotechnologie œuvrant dans ce domaine, aucun scientifique ne peut être formel sur cette affirmation aujourd’hui. Cependant, de la même manière que certains organismes ne vieillissent pas (notamment parce que leur système de réparation cellulaire ne s’abîme pas), il est plus que probable de mon point de vue que l’humanité mettra au jour dans le futur tous les mécanismes qui nous font vieillir et pourra les stopper.


























l’origine de la production d’un grand nombre de cellules sanguines anormales qui entrent par la suite dans le sang. Plus de 250 000 personnes dans le monde sont atteintes d’une leucémie chaque année, comptabilisant ainsi 2,5% de tous les cancers. Il est estimé que 75 000 nouveaux patients leucémiques seront diagnostiqués en Europe chaque année (soit environ 40000 patients aux Etats-Unis). Toutes les tranches d’âge peuvent être touchées; la leucémie est la tumeur pédiatrique la plus courante (soit 35% des cancers chez les enfants âgés de 0 à 14 ans).
leucémie en Europe et dans le monde.
On peut définir le vieillissement comme l’ensemble des mécanismes qui, au cours du temps, altèrent les fonctions d’un être, l’empêchent de maintenir son équilibre physiologique, et finalement entraînent sa mort. Chez l’homme comme chez la plupart des êtres vivants, c’est un processus complexe et progressif qui implique de nombreux facteurs biologiques. Ce processus naturel peut être amplifié par des événements extérieurs (pollution, alimentation, tabac…) tout au long de la vie.
Tout au long de la vie, les cellules se divisent un grand nombre de fois, et des anomalies génétiques apparaissent, notamment chez les organismes âgés[1]. Ces mutations arrivent principalement lors de la réplication de l’ADN et peuvent toucher des gènes importants ou encore entraîner des problèmes de transcription. Une fois qu’il y a expression de ces gènes mutés, ils entraînent des dysfonctionnements cellulaires, pouvant entraîner des dérèglement dans l’ensemble du tissu, lorsqu’il n’y a pas activation des mécanismes de protection et de réparation tels que l’apoptose (mort cellulaire) ou la 
Lors de son cycle cellulaire (ensemble des étapes qui constituent la vie d’une cellule), une cellule se divise et réplique son ADN afin de transférer l’information génétique à la nouvelle cellule créée. Lors de ce processus de réplication, systématiquement, il n’y a pas réplication d’une partie de l’extrémité du chromosome, le 




des radicaux libres n’est donc pas encore clair pour les scientifiques.
Une 

D’autre part, dans le cadre d’un fonctionnement normal, un affaiblissement de la voie de détection de glucose est assimilé à un mécanisme de protection face aux dérèglements de l’organisme. En effet, une diminution de cette voie de détection entraîne un ralentissement du métabolisme et de la croissance cellulaire, et ainsi empêche le développement des dérèglements du système. Le dysfonctionnement des mécanismes de détection des nutriments peut alors être interprété comme étant un mécanisme de protection et de survie, qui se dégrade avec l’âge.




Les transhumanistes parlent souvent de convergence NBIC, car lors de ces dernières décennies, ces 4 domaines technologiques ont progressé rapidement et l’avancée de chacun de ces domaines a entraîné l’accélération des autres.
Aujourd’hui, les nanotechnologies ont des applications indirectes dans les trois autres domaines de NBIC:
La thérapie génique ressemble souvent à l’injection d’une sorte de virus dans l’organisme, ce dernier contamine nos cellules pour insérer le gène voulu à l’endroit désiré du génome (cela tombe bien, cette activité étant le cœur de métier de ces chers virus). Ce type de thérapie devrait permettre un jour à chacun de reprogrammer sa machinerie cellulaire pour ralentir, stopper, ou inverser le processus de vieillissement.
La génétique s’occupe de tout ce qui a trait à l’hérédité, la manipulation et la modification de gènes. Une sous-branche de la génétique est la génomique, qui s’occupe de la structure, de la composition et de l’évolution des génomes, soit l’ensemble des gènes d’un organisme (quand vous faites séquencer votre génome, c’est de la génomique). L’épi-génétique est une branche parallèle de la génétique qui s’occupe de tous les facteurs qui vont permettre l’expression ou l’extension de certains gènes de votre génome (l’épigénétique est un processus très réactif, car il ne nécessite pas d’attendre les mutations génétiques qui apparaissent entre les générations d’une espèce pour faire évoluer la transcription de votre génome. Ainsi, par exemple, s’il fait chaud vous allez exprimer, plus ou moins vite, un gène qui va vous permettre de vous adapter « rapidement » à ces nouvelles conditions climatiques car vous gardez certains gènes inactivés de vos lointains ancêtres qui ont peut être été sélectionnés sur leur survie dans un pays chaud).
Dans le domaine de l’informatique la loi de Moore s’applique depuis longtemps (multiplication par 2 du nombre de transistors et indirectement de la puissance de calcul tous les 18 mois) et il est fort possible qu’elle continue comme cela encore quelques années. À l’heure actuelle, cette capacité de calcul informatique permet déjà de décupler l’efficacité de certaines recherches et permettra sûrement, dans un futur proche, d’effectuer par exemple des calculs de big data génétiques pour identifier sur des millions de génomes disponibles, l’impact statistique de chaque combinaison de gènes sur telle ou telle maladie.
C’est au cours des dernières décennies que pour la première fois, des moyens d’étudier le cerveau en fonctionnement ont vu le jour avec l’IRM, la tomographie, les implants d’électrodes miniaturisés et les électroencéphalogrammes modernes. Ces avancées nous permettent de mieux comprendre son fonctionnement global et ouvrent des voies pour une meilleure simulation de ce dernier.