
Fiche d'identité
Une action sur les lipoprotéines qui aide à lutter contre le vieillissement.
Découvert par des chercheurs cubains, le Policosanol est un mélange d’alcools gras, le plus souvent issu de la canne à sucre qui aurait un rôle sur le cholestérol et la prévention des maladies cardiovasculaires. Plusieurs études cliniques montrent [1], son effet sur la diminution du taux de HDL bien que son mécanisme d’action ne soit pas entièrement clarifié, son rôle dans l’inhibition de l’agrégation plaquettaire et sa fonction anti-oxydante.
Intérêt du Policosanol dans la lutte contre le vieillissement
Des études ont montré que la consommation journalière de policosanol permettrait d’atténuer l’apparition des maladies associées au vieillissement [2]. Il entraînerait des modifications fonctionnelles et structurelles des lipoprotéines, ce qui aurait pour conséquences d’abaisser la pression sanguine, d’augmenter le taux de “bon cholestérol” le HDL (Lipoprotéine de Haute Densité), et de diminuer le taux de “mauvais cholestérol”, le LDL, dans le sang [1, 2]. En revanche, les avis diffèrent quant à l’effet du Policosanol sur les triglycérides, un acteur pourtant important dans les maladies cardiovasculaires et l’athérosclérose. Ces propriétés, similaires à celles de la vitamine C, permettent de lutter contre la sénescence cellulaire et d’inhiber partiellement la glycation [3](rigidification des vaisseaux sanguins par la formation de complexes glucose-protéine) aidant ainsi le système cardio-vasculaire à rester en bon état au cours du temps.
Plus précisément, une étude a révélé que ces propriétés pourraient entraîner une plus grande survie des tissus. Des tests sur des poissons-zèbres ont démontré que le groupe ayant consommé du Policosanol pendant 9 semaines obtienait un taux de survie de 80 %, contre 67 % de survie pour le groupe témoin [4]. De plus, cette même étude in vivo a démontré que le policosanol aurait pour effet d’accentuer la régénération cellulaire. En effet, des injections du complexe PCO-rHDL (policosanol associé au HDL) seraient en mesure d’induire une régénération tissulaire de 94 %, alors que des injections d’HDL seules apporteraient une activité de régénération de 76 % [4].
Enfin, d’autres effets de lutte contre le vieillissement auraient été observés après la prise de policosanol, tels qu’une puissante activité anti-oxydante, anti-inflammatoire et anti-apoptotique (apoptose = mort programmée des cellules) [5].
NOTE IMPORTANTE : Les études présentées n’ont pas toutes été réalisées chez l’Homme. Celles conduites chez l’Homme sont souvent monocentriques et devront être confirmée par de nouvelles équipes de recherche lors de tests cliniques.
- Nombre d’études cliniques : 23
- Molécule disponible : en libre service
- Mode d’administration : par voie orale
- Posologie : 5-20 mg/jour (plus de 3 mois de cure) [2]
Traitement contre l’hypercholestérolémie : L’efficacité du Policosanol pour faire baisser le taux de cholestérol semble avoir été démontrée dans plusieurs études [6][7]. Il entraînerait une inhibition de la biosynthèse de cholestérol dans les cellules du foie, par activation des AMP-Kinase [8], ce qui permettrait de présenter une alternatives aux statines dans le traitement de l’hypercholestérolémie [9].
Prévention de troubles cardiovasculaires : Certaines études indiquent que le Policosanol aurait une action anti-plaquettaire [10][11], permettant de prévenir l’apparition de maladies cardiovasculaires. Une prise entre 5 et 10 mg/jour aurait alors des effets bénéfiques sur la fonction cardiovasculaire [12].
Traitement de la claudication intermittente : Le Policosanol pourrait également avoir un effet vasodilatateur. De par cette activité, il serait en mesure de soulager les symptômes de la claudication intermittente [13][14].
Interactions neurologiques : Une étude chez des athlètes a révélé que la prise quotidienne de 10 mg de policosanol et d’huile de poisson pourrait diminuer le temps de réaction de 20 millisecondes [15]. Ce traitement pourrait alors entraîner une amélioration des performances.
Précautions d’emploi du policosanol
Effets secondaires: Une étude sur un groupe d’environ 27000 personnes n’a détecté des effets secondaires que sur 86 sujets. Parmis cet échantillon, les effets les plus communs sont la perte de poids, la polyurie, les maux de tête, les vertiges, l’insomnie et la polyphagie [12].
Peu d’effets toxiques: De nombreuses études affirment que le policosanol serait bien toléré avec d’une prise journalière allant de 5 à 20 mg. Une étude portant sur 2252 personnes de plus de 60 ans, qui ont été traitées entre 6 et 36 mois, semble démontrer la bonne tolérance du produit sur le long terme [16]. Des études cliniques associées à une étude pharmacologique prouveraient cette absence de toxicité de policosanol [17].
Du fait de son activité sur les plaquettes, le Policosanol ne doit pas être pris dans la semaine précédent une opération chirurgicale.
[1] Kabir Y., Kimura S. Tissue distribution of (8-14C)-octacosanol in liver and muscle of rats after serial administration. Ann Nutr Metab. 1995;39(5):279-84
[2] Kim, J. et al. Consumption of policosanol enhances HDL functionality via CETP inhibition and reduces blood pressure and visceral fat in young and middle-aged subjects. International Journal of Molecular Medicine. 2017, 39(4):889-899
[3] Kim, S. et al. Consumption of high-dose vitamin C (1250 mg per day) enhances functional and structural properties of serum lipoprotein to improve anti-oxidant, anti-atherosclerotic, and anti-aging effects via regulation of anti-inflammatory microRNA. Food Funct., 2015, 6(11), pp.3604-3612
[4] Lee, E., Yoo, J., Lim, S. and Cho, K. Anti-Aging and Tissue Regeneration Ability of Policosanol Along with Lipid-Lowering Effect in Hyperlipidemic Zebrafish via Enhancement of High-Density Lipoprotein Functionality. Rejuvenation Research, 2016, 19(2), pp.149-158
[5] Lim, S., Yoo, J., Lee, E. and Cho, K. Enhancement of High-Density Lipoprotein Cholesterol Functions by Encapsulation of Policosanol Exerts Anti-Senescence and Tissue Regeneration Effects Via Improvement of Anti-Glycation, Anti-Apoptosis, and Cholesteryl Ester Transfer Inhibition. Rejuvenation Research, 2016, 19(1), pp.59-70.
[6] Gouni-Berthold, I. and Berthold, H. Policosanol: Clinical pharmacology and therapeutic significance of a new lipid-lowering agent. American Heart Journal, 2002, 143(2), pp.356-365
[7] Chen, J. et al. Meta-Analysis of Natural Therapies for Hyperlipidemia: Plant Sterols and Stanols versus Policosanol. Pharmacotherapy, 2005, 25(2), pp.171-183
[8] Mazière, C., Mazière, J., Houtia, N., Lauga, J. and Polonovski, J. Effects of the Antithrombotic Drug Suloctidil on Low Density Lipoprotein Processing and Cholesterol Metabolism in Cultured Human Fibroblasts. Clinical Chemistry and Laboratory Medicine, 1988, 26(1)
[9] Singh, D. Policosanol Inhibits Cholesterol Synthesis in Hepatoma Cells by Activation of AMP-Kinase. Journal of Pharmacology and Experimental Therapeutics, 2006, 318(3), pp.1020-1026
[10] Arruzazabala, M. et al. Antiplatelet effects of policosanol (20 and 40 mg/day) in healthy volunteers and dyslipidaemic patients. Clinical and Experimental Pharmacology and Physiology, 2002, 29(10), pp.891-897.
[11] Arruzazabala ML, Mas R, et al. Effect of policosanol on platelet aggregation in type II hypercholesterolemic patients. Int J Tissue React. 1998, 20(4):119-24.
[12] Janikula M. Policosanol: a new treatment for cardiovascular disease? Altern Med Rev. 2002 Jun;7(3):203-17.
[13] Castano, G. Effects of Policosanol and Ticlopidine in Patients with Intermittent Claudication: A Double-Blinded Pilot Comparative Study. Angiology, 2004, 55(4), pp.361-371.
[14] Castano, G. et al. A Long-Term Study of Policosanol in the Treatment of Intermittent Claudication. Angiology, 2001, 52(2), pp.115-125.
[15] Irmak, S. and Dunford, N. Policosanol Contents and Compositions of Wheat Varieties. Journal of Agricultural and Food Chemistry, 20015, 53(14), pp.5583-5586
[16] Mesa, A. et al. Toxicity of policosanol in beagle dogs: one-year study. Toxicology Letters, 1994, 73(2), pp.81-90
[17] Fernández, S. et al. A pharmacological surveillance study of the tolerability of policosanol in the elderly population. The American Journal of Geriatric Pharmacotherapy, 2004, 2(4), pp.219-229.
Katidja Allaoui

Author
Auteure
Katidja studied biology and health engineering at the school of engineering of Angers.
More about the Long Long Life team
Katidja a étudié l’ingénierie de la biologie et de la santé à l’école d’ingénieurs de l’université d’Angers.
En savoir plus sur l’équipe de Long Long Life

















Sakura Minami, une chercheuse de la société Alkahest, a découvert un traitement potentiel contre le vieillissement en faisant des expériences sur le plasma jeune humain, un liquide qui compose le sang. Selon ses résultats, des souris âgées ayant reçues un traitement avec le plasma sanguin d’adolescents humains ont montré des signes d’amélioration en terme de mémoire, de facultés cognitives et d’activité physique. Cette étude a été rendue possible grâce à de précédentes recherches qui consistaient à injecter du plasma sanguin de jeunes souris à des souris âgées. Ces recherches ont aussi démontré que l’injection de sang pouvait rajeunir le cerveau et les autres organes de souris âgées, bien que dans ce cas le sang provient de souris jeunes. C’est la raison pour laquelle Minami et son équipe de chercheurs ont essayé de savoir si le sang humain de jeunes individus pourrait avoir les mêmes propriétés.
Deux fois par semaine, Sakura Minami injectait des échantillons de sang provenant d’humains âgés 18 ans à des souris de 12 mois qui commençaient à montrer des signes de vieillissement (des mouvements lents et des mauvaises performances liées à des tests de mémoire). Après trois semaines de traitement, les souris ont été soumises à une gamme de tests pour récolter des données et les comparer à celles d’une jeune population de souris (de 3 mois) et celles de souris âgées qui n’ont pas reçues d’injections.
Les souris qui ont subit le traitement ont montré des signes de forte neurogénèse ce qui signifie qu’elles ont produit beaucoup plus de neurones dans l’hippocampe. Par conséquent, les souris qui avaient reçu du sang reconnaissaient beaucoup mieux leur parcours dans un labyrinthe que celles qui n’avaient pas été traitées. Ceci prouve alors que leurs souvenirs se sont améliorés. De plus, leur mobilité s’est considérablement améliorée et elles étaient en mesure de courir comme les jeunes souris.
Selon Sakura Minami, les facteurs responsables des bienfaits apportés par le plasma sanguin d’un être humain jeune pourrait être trouvés dans le cerveau et dans d’autres endroits du corps. Elle a également affirmé que bien qu’elle ait réussi à les identifier, elle ne les fera pas connaître avant d’avoir trouvé des applications pour le traitement contre le vieillissement. En effet, elle espère découvrir un traitement qui pourrait aider les gens souffrant de maladies cérébrales liées au vieillissement. Alkahest, l’entreprise qui a embauché Sakura Minami, mène actuellement des essais expérimentaux et les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer reçoivent du plasma sanguin jeune.











un réseau neuronal[/caption]


La médecine personnalisée : toutes les données accumulées vont permettre d’adapter les traitements à certains types de patients, en fonction de leur profil génétique. Le partage des données recueillies au niveau national et mondial entre les différents établissements conduira à une adaptation des diagnostics et surtout des traitements difficiles et rares.
La médecine prédictive : prévoir un risque de maladie chez certains patients grâce aux données du génomes. Grâce à ces données qui permettent de cibler les bonnes personnes en fonction du risque qu’elles ont de développer certaines maladies. Cette médecine prédictive est favorisée par la médecine participative, c’est-à-dire la collecte des données grâce au « quantified self ». Les pathologies chroniques dont les paramètres sont bien identifiés et reliés à des mécanismes physiologiques clairs sont celles pour lesquelles les données ont le plus de potentiel .
Médecine pertinente: IBM a conçu le « super calculateur Watson » qui fournit un premier diagnostic à partir des antécédents familiaux, des résultats d’analyse, des remarques du praticien et des notes prises lors d’une entrevue avec le patient. Plusieurs hôpitaux l’ont déjà adopté. Il existe d’autres logiciels d’aide au diagnostic: en France, la start-up Khresterion a mis au point un logiciel de ce type, qui aide les soignants des patients atteints du diabète ou du cancer à prendre des décisions grâce à l’intelligence artificielle.
organisations récoltent toutes formes d’informations relatives à notre mode de vie qui peuvent être utiles aujourd’hui, ou alors dont l’utilité n’a pas encore été trouvée. On parle de « quantified self » , car ces pratiques ont pour but de mesurer et de comparer avec d’autres personnes des variables tels que : les activités physiques, le sommeil, le rythme cardiaque… Le « quantified self » regroupe l’ensemble des outils, et méthodes visant à mesurer des données relatives au corps, à la santé et, à l’état général d’une personne. Des conférences ont régulièrement lieu afin de présenter les nouvelles données récoltées et leurs possibles utilités.
