Fiche d'identité

De l’inflammation au cancer, tous les bienfaits de l’aspirine.

L’aspirine est un anti-inflammatoire non stéroidien (AINS) qui agit sur les cyclo-oxygénases (COX), des enzymes impliquées dans la synthèse et la régulation des prostaglandines, des molécules pro-inflammatoires très puissantes. Parallèlement, les COX sont responsables de l’agrégation plaquettaire, leur inhibition entrainant une fluidification du sang et une baisse de la survenue de caillots sanguins [1].

L’aspirine est l’anti-inflammatoire le plus prescrit, du fait du peu d’effets secondaires qu’entrainent sa prise et de son action anti-agrégante qui présente un intérêt préventif important dans les maladies cardiovasculaires. Récemment, plusieurs études se sont intéressées à son rôle dans les pathologies du vieillissement avec des résultats surprenants.

Intérêt
Preuve d'efficacité
Accessibilité

Chez Long Long Life, nous ne vendons pas ces produits car nous pensons que c’est le prix de la liberté. Nous ne sommes pas des intermédiaires de vente.

Puisque nous n’avons pas d’intérêt financier, nous pouvons vous dire toute la vérité sur les traitements développés à l’heure actuelle pour lutter contre le vieillissement et vous offrir la meilleure information possible.

Aspirine et vieillissement : une prévention multiple

Bien qu’étant sur le marché depuis plus de 100 ans, la communauté scientifique ne cesse de trouver de nouvelles utilisations à l’aspirine. Au-delà de sa capacité de prévention vis à vis des maladies cardiovasculaires, des accidents vasculaires et ses propriétés anti-inflammatoires, il semblerait qu’elle prévienne aussi un certain nombre de cancers [2] et retarde le vieillissement par la régulation de ses pathologies associées [3].

Une revue récente fait état d’une réduction de 63% pour le cancer du colon, 39% pour le cancer du sein, 36% pour le cancer du poumon et 39% pour le cancer de la prostate. Dans les cancers un peu moins fréquents, la prise journalière d’aspirine permettait une baisse de 73% du cancer de l’œsophage, 62% du cancer de l’estomac et 47% du cancer de l’ovaire [4]. Globalement, en considérant l’incidence des cancers et après trois ans de prise journalière minimum, le taux de cancers semble diminué de 7 à 25% chez une population saine ne présentant pas d’autres facteurs de risques [2, 4].

Mieux vieillir avec l’aspirine ?

Plusieurs mécanismes sont actuellement en cours d’étude afin de comprendre le rôle de l’aspirine dans la sénescence cellulaire, le vieillissement et la mise en place de cancers. Il apparait qu’elle pourrait agir de manière combinée via (a) l’inhibition des COX, (b) le recyclage des espèces réactives de l’oxygène (« ROS » ou pro-oxydants), (c) la régulation de la respiration mitochondriale entrainant une baisse de la synthèse de ROS, (d) la protection des télomères lors de la division cellulaire [3, 5] (voir dossier télomères).

Est-ce que ces effets bénéfiques de l’aspirine sont la somme de ses différents mécanismes d’action ou est-elle réellement une molécule capable de retarder le vieillissement ? La question reste encore débattue car, contrairement à son collègue anti-inflammatoire, l’Ibuprofen, qui semble augmenter jusqu’à 15% la durée de vie chez la levure [6], aucune étude n’a spécifiquement étudié l’effet de l’aspirine sur le vieillissement physiologique. On ne peut donc que spéculer sur son action anti-âge, bien que son rôle dans la prévention des cancers et maladies cardiovasculaires soit clairement établi.

  • Nombre de publications : plus de 1000
  • Molécule disponible : en vente libre
  • Mode d’administration : par voie orale
  • Posologie : entre 80 et 250 mg/jour en prévention

Anti-pyrétique : l’aspirine permet de lutter contre la fièvre.

Antalgique : l’aspirine est un anti-douleur efficace.

Anti-inflammatoire : l’aspirine est recommandée pour lutter contre les douleurs musculaires et articulaires (à forte dose).

A petites doses, l’aspirine est un des médicaments les plus anciens et les plus prescrits au monde. La communauté scientifique dispose donc d’un recul important sur son utilisation et peu de risques sont associés à la prise d’aspirine.

Cependant, la dose maximale recommandée est de 3 grammes par jour en trois prises étalées sur la journée. Du fait de son activité importante sur l’agrégation plaquettaire, il serait dangereux de dépasser ces doses sans risquer des saignements voire des hémorragies. Vous pouvez trouver une documentation sur les bénéfices/risques de la prise d’aspirine journalière sur ce site (en anglais).

Il ne faudra jamais prendre d’aspirine sans avis médical en cas d’antécédents d’ulcère ou d’anémie.

[1] https://www.drugs.com/monograph/aspirin.html

[2] J. Cuzick et al., Estimates of benefits and harms of prophylactic use of aspirin in the general population, Annals of Oncology, 2015, 26: 47–57

[3] Phillips T, Leeuwenburgh C. Lifelong aspirin supplementation as a means to extending life span. Rejuvenation Res. 2004;7(4):243-51

[4] Harris, R. E., Beebe-Donk, J., Doss, H., Doss, D. B.Aspirin, ibuprofen, and other non-steroidal anti-inflammatory drugs in cancer prevention: A critical review of non-selective COX-2 blockade (Review). Oncology Reports, 2005, 13;4 : 559-583.

[5] R.J. Shmookler Reis et al., Aspirin, the oldest new anti-aging drug, SENS5 conference

[6] Chong He, Scott K. Tsuchiyama et al., Enhanced Longevity by Ibuprofen, Conserved in Multiple Species, Occurs in Yeast through Inhibition of Tryptophan Import, PLOS Genetics, 2014, 18;10(12):e1004860.

AVERTISSEMENT

Les informations contenues sur le présent site ne constituent ni directement, ni indirectement un avis médical. Les informations fournies sont destinées à informer, et pas à remplacer la relation directe entre un patient et un professionnel de santé. En aucun cas les informations éditées sur le site ne sont susceptibles de se substituer à une consultation, une visite ou un diagnostic formulé par un médecin, ou être interprétées comme assurant la promotion de certaines molécules ou produits médicaux.
Long Long Life ne saurait être tenu responsable de tout acte et prise de décision en lien ou non avec les informations mentionnées sur le présent site.
Long Long Life ne garantit en aucun cas un quelconque résultat à la suite de la mise en application des informations éditées sur le présent site.
L’automédication peut s’avérer dangereuse pour la santé, veuillez consulter un médecin avant de débuter un traitement, quel qu’il soit.

Dr. Marion Tible

Marion Tible Long Long Life

Author/Reviewer

Auteure/Relectrice

Marion Tible has a PhD in cellular biology and physiopathology. Formerly a researcher in thematics varying from cardiology to neurodegenerative diseases, she is now part of Long Long Life team and is involved in scientific writing and anti-aging research.

More about the Long Long Life team

Marion Tible est docteur en biologie cellulaire et physiopathologie. Ancienne chercheuse dans des thématiques oscillant de la cardiologie aux maladies neurodégénératives, elle est aujourd’hui impliquée au sein de Long Long Life pour la rédaction scientifique et la recherche contre le vieillissement.

En savoir plus sur l’équipe de Long Long Life

SHARE